Samedi, temps de chien. Si ça continue comme ça, ça va être encore plus pénible que le vélotaf un jour d'hiver. Je me tâte précautionneusement, j'ai pas une forme éblouissante. Bon, si c'est comme ça demain, je laisse tomber ou je ne me ferais pas plaisir.
A tout hasard, je regarde la chaîne météo. la vue satellite montre un beau train de nuages qui va sabrer la France en gâchant le week-end de pas mal de monde et colore la carte d'une belle alerte orange sur au moins la moitié. Mais c'est tangent, on verra demain.
Dimanche matin : J'y vais, j'y vais pas ? je ne suis pas fixé par l'aspect du ciel. Alors, optimisme ou pessimisme ? Je choisis finalement le fatalisme et je me met sur la route.
Je ne fais pas la même erreur que l'année dernière, je n'oublie pas mon compte tour en mettant le cardiofréquencemètre. J'emmène aussi 5 litres d'eau , un peu de sous : j'arriverais bien à trouver du ravitaillement au fil de la route.
Je fais une vingtaine de km à 130 pulsations/minute ce qui me fait avancer à 18 km/h avec des pointes à 20. Je m'arrête à un stand au bord de la route : café croissant, sympa.
Une des personnes qui tient la boutique essaye ma trott, revient enchanté avec une punaise planté dans le pneu avant ! C'est une fugueuse : ses copines tiennent la nappe papier de la table du stand ! Bon, c'est pas grave, je ne suis pas crevé.
Le temps est idéal, des nuages, des rayons de soleil, le paysage est merveilleusement changeant agrémenté de petites pissettes de 3-4 minutes pour rafraîchir tout le monde. Et un peu de vent pour sécher instantanément les quelques gouttes de pluie échappée du paradis.
Le matin, il y a peu de monde.
Arrivée à Montsoreau. J'ai déjà éclusé la moitié de ma réserve d'eau et je termine la brioche que j'avais acheté à Bouchemaine. Hachment diététique mon truc... mais roboratif. je ne me retrouve pas en hypoglycémie comme l'année dernière, par exemple.
Je rejoins Saumur. Un groupe de cycliste me rejoint. Je discute avec une cycliste du groupe, plutôt jolie femme. Elle me demande ce que je trouve de plus à la trott que le vélo. Je lui parle de la liberté de mouvement, du plaisir de la glisse, que si on a besoin de faire des fesses-abdo , c'est l'idéal.
Elle me demande s'il y a un message
"Non, non, de mon point de vue, et d'après ce que je vois, vous n'avez besoin de rien" ce qui était la stricte vérité d'ailleurs. Elle continue : Le geste est gracieux. je me gondole : c'est bien la première fois qu'un balourd comme moi est associé à une telle évaluation !
Je me dirige vers le village Vintage : j'y rentre pour aler y boire une mousse, comme l'année dernière : Refoulé ! les vélos n'ont pas le droit de rentrer dans l'enceinte du village, il faut le garer dans un parking extérieur "surveillé?" à 200 mètres. Je leur dis : C'est la fête du vélo et il y est interdit !? qu'est-ce que c'est que cette décision imbécile !?. Il y avait assez de place à l'intérieur pour y intégrer ce parking. Salut !!! et je suis parti me faire voir ailleurs.
Un marchand de glace me tend ses bras. Nickel.
Le retour se fait tranquillement ensuite avec, comme prévu, les 10 derniers Km un peu plus durs au niveau des articulations et avec le vent dans le nez.
Beaucoup plus de monde aussi : des groupes d'une vingtaine de cyclistes déboulent sur toute la largeur de la route.
Voilà mes 140 bornes avalées assez élégamment qui m'ont laissé suffisamment opérationnel pour aller faire un tour avec mon dernier qui attendait que je revienne pour aller se promener avec moi.
Lundi matin bien raide partout. La remise en route s'est faite très facilement après 4 km d'allure moyenne et les courbatures se sont envolées rapidement.
En comparaison, l'année dernière, j'avais traîné ma vieillesse une semaine.