Le canal du midi

 trotteurs, trotteuses,

je pars   le long du canal du midi, 
à la fin de la semaine prochaine.

Donc, depuis Toulouse jusqu'à Sète, soit 260 km
en 5 jours.

Départ jeudi 20 aout, par le train Intercité. Il quitte la gare de Paris Austerlitz
après 22 h pour arriver à Matabiau à 6 h du mat'.
pour 10 euros la place vélo, c'est le prix à payer pour ne pas avoir à démonter
la trotte.

1ère étape (Toulouse --> Castelnaudary ; 70 Km).

Petite visite panoramique avant de rejoindre le PK 0 (point kilomètrique).
Il y a une voie verte (bitume) de 50 Km, puis du chemin, et de la route pour finir.
Nuit au camping municipale "la giraille", pour moins de 9 euros.
Ps: je n'aime pas le cassoulet.

2 ème étape (Castelnaudary --> Trèbes/Rustique ; 56 Km).

Après 40 Km de chemin, une visite de Carcassonne de 2 h s'impose.
le reste en voie verte jusqu'à Trèbes, puis 2,6 Km de route jusqu'au camping.
Nuit au camping "la commanderie" à Rustique.
Au téléphone, on m'a dit de venir sans réserver, car il devrait y avoir de la place pour une petite tente.ça fait économiser les frais de dossier (10 euros),le prix n'est plus que de 28,30
euros!

3 ème étape (Rustique/Trèbes --> Mirepeisset ; 50 Km de terre).

Canal jusqu'au Somail, puis chemin jusqu'au bord de la rivière Cesse,
où se trouve le camping "du val de Cesse".

4 ème étape (Mirepeisset --> Villeneuve-les-Béziers ; 50 km dont 8 bitumés).

Nuit au camping "les berges du canal" à Villeneuve-les-Béziers.
Il y a un forfait randonneur à 15 euros.

5 ème étape ( Villeneuve-les-Béziers --> Sète ; 50 Km dont 20 Km pour terminer
l'étape en bitume).

2 Nuits à l'auberge de jeunesse de Sète, pour 50 euros).

6 éme jours (plage)

7 ème jour (retour)
TGV Sète-Paris gare de Lyon. Départ 9 h pour arriver avant 13 h.
Je vais acheter une housse vélo chez Décathlon pour m'en servir comme d'un sac
vélo, 18 euros et 580 g c'est tout à fait correct.

Gilles 
Cool cette ptite balade , nous fait dans une autre vie (Arcachon  Toulouse Sete ) 
A Toulouse le balisage est juste devant la gare 

Salut, tu prends quoi comme trottinette pour ta viré ?

Une footbike Footbike Express +
+ car la position de la roue arrière  a été modifiée.

12 cm de haut/ 5 cm de garde au sol et 10.3 cm / 3 cm de garde au sol.

Réglage en 30 secondes avec le garde-boue arrière.

Sacoches + tente de rando + duvet + matelas en mousse + trépied photo
et sac à dos de 20 litres et 5 Kg maxi sur le dos.

Cool, elle doit en avoir des milliers de bornes ta footbike Express!!!

Bonjour Gilles

Comment va votre voyage? (Je m’interesse parce que j’habite à Castelnaudary et je fais des petites sorties souvent sur le Canal du Midi.)

purpan,

J'arrive à Catelnaudary vendredi 21 aout vers 16/17 heure (je pense).
Sauf s'il y a une autre footbike jaune avec des bagages, c'est moi !

Gilles

Bon courage. Ca souffle en ce moment à Castel. (Et surtout, evitez le cassoulet si vous voulez rouler vite!)

I'm back !

purpan, on a failli se croisé à 24 h près 

Bon, je fais un plan pour le CR.

J'essaierais d'éviter ...
 à 8 h 21 , je me suis gratté la tête, j'ai dépensé 4,47 euros pour un yop à la fraise de 825 g et d'un smoothie de 250 ml à la fraise et à la framboise de la marque Innocent...


Pour les photos, je ne sais pas encore, car les liens ça cassent un peu l'ambiance.
On verra.

Félicitations, Gilles. Vous aviez de la chance. Il pleut beaucoup sur le canal maintenant!

1)Le canal du midi.

Depuis Toulouse jusqu'au port d'Onglous à Marseillan,il mesure 260 Km.
Puis une voie verte relie Marseillan à Sète, en longeant la mer sur 20  Km,
il est possible de s'arrêter pour aller sur la plage . La vitesse serait limitée à 10 km/h
(je suis passé de nuit, et donc je n'ai rien vu de cela).

Avant de prendre son nom actuel, il s'est appelé " Canal royal du Languedoc", et " Fleuve royal" fut même évoqué.

L'idée de faire une route à bâteaux entre l'océan et la mer, ne date pas d'hier, car les romains y avaient songés, mais c'est le projet de Pierre-Paul Riquet, qui y engagea sa fortune personnelle , qui fut à l'origine de sa construction et dont il supervisa les travaux.Sans formation technique -il était percepteur de la gabelle-à 60 ans il décide de réaliser son rêve de relier l'Atlantique à la Méditérannée !
Le canal fut amélioré par la suite ,par différents ouvrages dont certains de Vauban.
Il est considéré comme un ouvrage d'art exceptionnel, ainsi que le plus grand chantier du XVII ème siècle.,inscrit au patrimoine mondiale de l'UNESCO depuis 1996.

Le canal a été creusé à la pelle et à la pioche et l''ensemble des travaux a été effectué manuellement.

Error système : Il mesure 240 Km, donc 260 Km jusqu'à Sète !

2) Le chemin de halage.

Presque tous les revêtements sont présent : du bitume, des pierres et des racines, des pierres et des gravillons, des chemins forestiers, du sable et des épines de pins, de la terre sèche et craquelée, de la terre sèche avec l'empreinte d' engin agricole.

La portion la plus roulante (en asphalte) va de Toulouse jusqu'à 2 kilomètres avant le seuil de partage des eaux du canal, soit presque 50 Km.
Une excellente partie également  se trouve entre Béziers et Portiragnes, très lisse et légèrement en descente, là on peut envoyer la sauce sur 10 Km.
Sinon,il y a du goudron par ci par là ,avant et après certaines grandes villes, lorsqu'il y a une déviation à une écluse, lorsqu'une route à été construite sur le halage.Le kilométrage totale en voie bitumée est de 80 Km, juste un tiers de la distance totale.

Bien souvent, au dessus du halage, un chemin carrossable permet, de quitter celui-ci devenu difficilement praticable, tout en continuant à longer le canal.
J'ai pris cette option que lorsqu'elle était imposée par une déviation, ou par des travaux de re-plantage des arbres.

La largeur du chemin varie de 2,5/3 m à 10/15 cm en simple trace.

Le pilotage est de rigueur, vu la taille parfois monumentale des racines.Quelque fois (si je ne dis pas de bêtise) l'arbre n'est plus là.Retirer les racines n'est pas la bonne solution, car dans ce cas, il reste l'empreinte, profonde et raide.Personnellement , je trouve ça pire.

J'ai trouvé le chemin (non bitumé), sauf quelques portions (sable, forestier),très cassant, qui m'a conduit à réduire ma vitesse à 10 Km/h voire moins .La roue avant est un peu voilée, mais je m'attendais à pire.
Comme ma Footbike manque de garde au sol, elle est réglée en position haute, c'est à dire 12 cm de hauteur de planche pour 50 mm de garde au sol.

Elle a tapée quelques fois le sol,mais sans trop de dégâts.

Le garde-boue arrière faisait un bruit de ferraille insupportable.Le deuxième jour, un élastique placé entre la rondelle et l'écrou de fixation a résolue ce problème.En plus, en amortissant les vibrations, l"écrou ne se dessert plus.
En effet ça vibre pas mal, au point qu'en fin de 2ème étape, c'est le guidon qui s'est dévissé.

Malgré, le chemin laissé très nature, la trotte n'a subit que 2 crevaisons, la première à l'arrière puis l'autre à l'avant.

Un des avantages de suivre le canal par la terre et pas l'eau, c'est l'ombre donné par les arbres.
Sur la première partie, malgré quelques troués de lumière, c'est très ombragé, ce qui évite le soleil très mordant du sud.Après il y a des passages en plein cagnard, du à l'absence de platanes.
Au niveau de l'embranchement du canal de la Robine, de magnifiques pins bordent le canal du midi, je pensais les avoir pris en photo, mais non.
Vers la fin, ce sont les roseaux qui sont présent: on a même taillé un tunnel en roseau de bien 30 m.

Les lunettes de soleil m'ont parfois gênées pour voir les reliefs du sol.

Il n'y a pas d'indications le long du canal, ou très peu, juste des flêches tracées manuellement et des pastilles rondes autocollantes avec un signe indiquant qu'on suis bien le canal du midi.

Comme d'hab' j'ai commis quelques erreurs de parcours (maxi 2,5 Km) en suivant un cours d'eau autre que le canal.
Le canal de Garonne à Toulouse qui ne passe donc pas devant la gare Matabiau,la Garonne à Carcassonne, un cours d'eau et l'Orb à Béziers, puis le Libron à Vias.

Les signes d'alertes sont les suivants: le chemin s'arrête en débouchant sur une route, le cours d'eau est très/trop large, il n'y a plus de pénichettes,  le chemin qui longe est praticable et roulant.

Donc le parcours ,sur le canal du midi ,commence très bien puis se termine atrocement,il y aurait même une partie écroulée après l'écluse de Bagnas.

Je n'ai pas fais la totalité du canal du midi , puisque j'ai laché l'affaire à Vias.Raisons invoquées :je suis très enretard (dans le sud il fait nuit noire à 21:30) ,
 à 21 h j'étais seulement devant l'église noire d' Agde.Donc pas d'écluse ronde à Agde, ni de port d'Onglous (point kilomètrique final du canal).A partir de Vias, il y a la véloroute de la méditérranée (Eurovélo ,qui conduit à Sète via Agde puis Marseillan.
La liaison Marseillan -Sète longe la mer sur 20 Km.Je me suis arrêté à 22 h pour me mouillé,mais je n'ai plus le temps de m'y baigner, dommage!
La piste cyclable du Lido est donc faite à la lampe frontale, c'est un peu ensablé par endroit mas ça passe.

J'ai beaucoup souffert , et ce dès le départ de Toulouse.Je me suis même surpris ,par moment, de suivre mon rythme de montés de collines, qui est une série de 4 X 4 kicks puis de 100 pas marchés.
Je m'arrête avant les 50 minutes planifiées , et fait des pauses très longues.Après 20 minutes, j'ai déjà envie de stopper.J'ai bien essayé de faire des micro-siestes le long du canal, mais il y a trop de passage de vélos.
Mes moyennes furent très basses.Je n'ai pas monté le compteur, juste trimballé dans les bagages.
L'avant dernier jour,je n'ai pas suivi un plaisancier, qui lui se déplace à 8 Km/h.

Super ta description, on s'y croirait. Merci

Merci beaucoup pour ceci, Gilles. ca me donne une très bonne idée - jamais faire le Canal du Midi  Je m’en sers un peu à Toulouse pour aller au travail et ici en Castel pour plaisir, mais maintenant je le sais de rester dans ces limites!

3) Rencontres et échanges.

Parcours assez/pas mal fréquenté par des promeneurs locaux, mais aussi provenant de bâteaux de plaisance.Ils se déplacent à pieds ou à vélo.S'il y a bien des coureurs à pieds vers Toulouse,je ne me souvient pas en avoir croisés les jours suivants.
Des cyclo-randonneurs sont aussi bien représentés: deux gars avec sac à dos en mono-roue électriques, un couple sur un tandem droit-couché, des couples, des familles ,des amis, des amies, des gars seuls, des filles seules en vtt, vtc, avec sacoches ou remorque.

J'ai discuté avec des plaisanciers, des éclusiés, des personnels de la VNF, des promeneurs, des cyclo-randonneurs. Des discutions intéressantes avec des gens sympas.


Comme à l'accoutumée ,on me demande si je l'ai construite moi même, si elle est électrique, si je viens de Paris avec, combien de kilomètres je parcours par jour ?
Et bien sur le fameux : " c'est la première fois que je vois ça !".

-Le retraité , 68 tard, un peu anar, tri-athlète-
Je le croise au levé de mon premier bivouac.Il fait une randonnée de trois jours , à raison de 80 km/j, sur un vieux vtt décathlon.Il a renforcé le porte-bagage avant de facteur sur lequel il y a un matelas en mousse de récup'( une mousse servant à protéger les tuyaux, qu'il a retaillé),avec des vielles vans au pieds.Il a un look de voyageur-vagabond.
Suite à un défi ou paris avec des potes et sa/ses filles il s'est lancé dans cette rando de 3 jours.
Il bivouaque, se douche à l'arrache (ce matin grace à un tuyau d'arrosage dans un port ), et mange des fruits en route, s'il se fait gronder , il laisse pisser, de toutes les façons les oiseaux aussi en mangent.
Un véritable aventurier.

-L'éclusier de St Jean-
C'est un saisonnier au look de surfeur qui travaille aux écluses jusqu'en automne, puis comme musher en hiver.Pour lui, cette année , c'est 70 % d'embrouilles, et 30 % d'échanges sympa avec les plaisanciers, d'habitude c'est le contraire.
J'en profite pour lui demander où se trouve le prochain point d'eau listé sur ma feuille.Il m'indique un chemin, mais sans être sur qu'il fonctionne encore.Dans mon guide, il est dit que les éclusiers ne sont pas là pour donner de l'eau, lui me dit que le compteur d'eau est relevé et que si la consommation dépasse, elle est facturée à l'éclusier.Un retraité de la VNF, croisé quelques jours après, me dit que c'est n'importe quoi, car l'éclusier peut très bien boire plus que d'habitude un jour où il faisait très chaud.

-La promeneuse avec ses trois chiens-
Elle me surprend, en me disant que les chiens de berger / de troupeaux peuvent pincer les gens s'il les trouve mal rangés car il les considère alors comme un troupeau de moutons.

-L'éclusier de Homps ? -
Croisé le 4 ème jour, me dit que c'est la première fois qu'il croise cet engin sur le canal, et que l'année dernière il a vu pas mal de monocycles.
Il me conseille de faire une déviation pour les 2 prochaines écluses.
Selon lui, si on améliore le chemin de halage, tous les scooters et les tracteurs vont l'emprunter.

-Le vttiste retraité de la VNF-
Me narre ses échanges avec les paysans du cru qui l'interpellaient :
Quand est-ce que vous refaite la route? (alors que c'est eux qui la défoncent)
Faut élaguer les arbres , car on ne peut plus manoeuvrer avec nos engins.Et là ,réponse de ses supérieurs, les arbres incriminés se trouvent à 200 m du canal!


-L'employé de la VNF-
Le type est un randonneur adepte du MUL, et cycliste.
première chose utile, il me dit de ne pas appuyer la trotte sur le mur de la maison car le propriétaire est excédé par les cyclos qui abime son isolation externe.C'est bien écrit mais sur 3 bordures de trottoirs et non sur le mur.Si on est un peu dans le coltard, on ne voit rien, et si on ne parle pas français...
Un autre collègue arrive, et on discute un peu des limites de l'ultra-lèger, avec la mini brosse à dents et son mini dentifrice.

 Gillou,

Heureux de lire tes nouvelles, cela faisiat un bout de temps que je n'étais pas venu sur le forum.
Si je comprend bien, ta trott aura bien souffert sur ce périple.
Bon après une révision, elle sera de nouveau prête pour de nouvelles aventure que nous attendons avec impatience. J'ai comme tu le sais laposibilité de te préter une roue arrière  .

@+

4)Alimentation et hydratation.


La nourriture et la poudre isotonique couvriront 4 à 6 jours de la randonnée, acheté en supermarché, à la pharmacie et chez Décathlon, pour une cinquantaine d'euros.

Le petit-déjeuner se compose d'une part de vache qui rit,viande des grison, 100 g de muesli avec de l'eau, 10 g de chocolat noir, une banane séchée, et un cachet de Berocca.Pour la journée , une barre de pâte d'amande/de fruit et une tablette de dextrose Isostar.Un apport en sucre se fait aussi via la poudre isotonique (pour une gourde de 500 ml) diluée dans un litre d'eau --> boisson hypotonique.Pour le repas du soir, il y a un plat à réhydraté.Des pâtes japonaise, de la semoule épicée, un plat lyophilisée Aptonia, plus la 2 ème part de vache qui rit de la journée, 10 g de chocolat noir,parfois yahourts et fruit acheté en chemin.

L'intérêt de la tablette de chocolat noir, c'est que ça se transporte à 35 ° C et plus.Il n'y a que le relief qui a fondu en 5 jours.Les part de vache qui rit on aussi fait 5 jours.

Mon objectif était de profiter de la randonnée pour perdre quelques kg, en ne faisant que 2 repas par jour avec une barre sucrée au cours de la journée, en chiffre je désirais être proche de 2 000 kcal / j.
Les 2 premiers jours, c'était certainement proche de 1800.
Deux soirs j''étais trop fatigué pour chauffé de l'eau, alors je me suis pris un dose de muesli.
Un autre soir, j'ai cuit les pâtes japonaise et manger directement à même la route: quel plaisir!


J'ai remarqué que il m'était très difficile de manger des aliments très secs.Pour manger les pâtes je devais boire le bouillon à chaque coup de fourchette, alors qu'habituellement je le jette à la fin, là le bol était vide.Même chose avec la barre de pâte d'amande et des gâteaux secs.

Aucune appétence pour du salé, jusqu'à la fin de la rando, alors que je n'étais pas en mode raid, mais seulement en mode randonnée, surement trop chaud.

-Les infrastructures rencontrées en chemin (supermarché,épicerie,guinguette,station d'autoroute).

Les épiceries sont très pratiques pour faire les courses rapidement -bien pour la sécurité des bagages, parfois je n'attache pas la trotte- il y a peu de monde, la surface est petite , revers de la médaille le choix est plus restreint et le prix plus élevé, voire très élevé.Par exemples: 3 euros pour 4 Danettes et 4 euros le yop de 850 ml.

Les supermarchés peuvent être aussi relativement chers, mais on peut prendre le temps de profiter de la clim' en trainant dans le magasin.

Comme je n'achetais que le minimum, la note était de 5 euros environ.Soit pas grand chose.

Pour ne pas m'alourdir , ce qui est acheté est consommé à la sortie, le reste est emporté, mais bien moins lourd, d'ailleurs quand je sens que c'est lourd, ça me fais plaisir, car je sais que c'est de la nourriture pour plus tard.J'évite de repartir avec la gerbe.
Une fois il restait un peu de Ginie et du mister freeze XL super acide, il a été mis dans la bouteille d'eau de 1 litre, une autre fois c'était un reste de fruits en morceaux en conserve ,je réfléchis, et la gourde vient les accueillir,je les ai mangé le lendemain matin.

En ce week end des journées du patrimoine, ce n'est pas très politiquement correcte, mais j'ai beaucoup plus apprécié le supermarché discount marocain de Carcassonne que les remparts, même si la cité, zarma, elle nique bien sa race.Non seulement il est ouvert le dimanche, mais il y a des yahourts à boire de 1 litre, et des boisson gazeuse en bouteille en verre de 250 ml (Frezz) avec des parfums exotiques, genre mangue-pêche.
Seul soucis des pastèques de + de 5 Kg... là je fais l'impasse.

Mon record sur le parcours, c'est 2 Yops de 825 ml sur une journée.

Les guinguettes aux écluses sont aussi une sérieuse invitation à s'arrêter.J'aurai aimé stopper à chaque fois.
Le premier jour, à l'ombre dans un patio, par 35 ° C, je me suis offert une glace à l'eau parfum colas puis un lait orgeat, le tout pour 4 euros.

https://www.titanium-supermarches.fr/boisson-boissons-gazeuses-xsl-377_379_395_407.html

*L'hydratation.

Lorsqu'il fait grand soleil avec une température de 34/35 °C , mieux vaut être vigilant avec ses réserves d'eau.
De ce coté là, je n'ai pas déconné.Je disposais de 1,5 litres au départ de l'étape, et j'essayais de toujours conserver 1 litre en réserve.Trois contenants: une bouteille de 1 L, une gourde de 600 ml, et une bouteille de 0,5 L offerte par la SNCF pour le trajet en couchette.

Le sachet de boisson isotonique prévu pour une gourde de 500 ml est dilué dans un litre d'eau pour obtenir une boisson hypotonique (pour un effort long).Le reste de la journée , je bois de l'eau, excepté un soda par gourmandise.

Le premier jour, j'ai été surpris de boire 2,7 à 2,8 litres dans la journée, et 3 litres si je compte la prise de boisson pendant la nuit.

Ma fréquence de prise de boisson,est fixé à 10 minutes.La quantité est de deux gorgées ("glou,glou ").
Le chrono est remis à zéro toutes les heures.

Lorsque c'est possible ,je m'arrête à l'ombre.De toute façon avec la mentonnière du casque c'est obligatoire.
Un vététiste en promenade familiale à pied, a pris une photo du casque.

Ces prise de boisson étaient de véritables motivations, j'avais hâte de m'arrêté pour boire.

Une fois seulement , lors d'un bivouac, j'ai été à sec à 5 h du mat'.J'ai du attendre 10 h, soit après 30 à 40 minutes de roulage, pour remplir ma gourde dans un garage.

*Les points d'eau.

Ils sont répertoriés sur le guide vélo de 2008 et reportés sur ma feuille de route.Si on rajoute les villes à proximité du canal ,il ne devrait pas y avoir plus de 10 Km entre chacun.

Parfois c'est un simple robinet le long du canal, ou dans une ville, d'autre fois c'est un bloc sanitaire dans une halte nautique/port (l'un avait même une douche) ou sur une aire d'autoroute.Pour cette dernière, elle est accessible directement depuis le halage, mais avec l'obligation de laisser son vélo sur le chemin.

Dans le guide l'auteur préconise de ne pas réclamer d'eau à l'éclusier ("ils ne sont pas là pour ça!") ou de se servir dans les cimetières.Personnellement je n'ai rien demandé aux éclusiers, mais j'ai refais les niveaux dans deux cimetières.

Un fois, par peur de ne pas trouver le robinet, que d'ailleurs je n'ai pas trouvé (qui ne doit plus exister), j'ai demandé à un camping-cariste de me dépanner.
Technique employé : je sort une pièce de 1 euro (plus c'est trop!) et je demande si à l'homme si je peux lui acheter une bouteille d'eau.Le mec ouvre son pack et me  donne une bouteille d'un litre et demie.
Lorsque je le remercie , il me dit de ne pas parler trop fort.

J'ai retenu la leçon, cela fait 10mn que je lis, je vais boire un coup, non 2 coups (Glou, et reglou)

5)Les hébergements.

Au départ 2 types étaient prévus: le camping et l'auberge de jeunesse de Séte.
Puis avec le retard pris le premier jour, le bivouac s'est imposé pour 3 nuits consécutives.

Le seul camping utilisé fut celui situé à l'écluse d'Emborrel, pour passer la première nuit.
5,22 euros, c'est vraiment pas cher, surtout en comparaison du 2 ème camping à 28,30 euros.

Lorsque j'ai réalisé que je ne rejoindrais pas le camping de Castelnaudary à temps, j'ai ouvert le guide
et composé le numéro de portable (datant d'il y a 12 ans !).Personne n'a décroché, mais un message enregistré
disait de s'installer jusqu'à 22 h puis de passer à la réception le lendemain à 17 h.

Pas de problème pour trouver le camping; une flèche sur le canal l'indique.
Les propriétaires ont changer l'année dernière.

Je m'offre une douche tiède-froide afin d'évacuer le mélange transpiration-crème solaire, bien poisseux.

La nuit sera un peu agitée.Il tombe quelques gouttes.Avec une tente normale, il n'y aurait eu aucun soucis.
Mais , les coutures sont déchirées d'origine et j'ai perdu le "petit châpeau" pour couvrir la moustiquaire du toit.
J'ai mis un sac plastique coincé entre les arceaux.

Pour les trois nuits suivantes, je vais enchainer les bivouacs, dont les deux premiers ne respecteront pas le protocole.Faire un repérage de jour et non à la lampe frontale et s'installer aux lueurs du crépuscule.
Petit a parte poétique :
-Si au crépuscule
-tu as quatre testicules
-ne te prend point pour un Hercule
-c'est quelqu'un qui t'encule.

Au premier bivouac, je place la tente sur la digue fraichement taillée.Sauf que les souches d'arbustes transpercent le tapis de sol, m'obligeant à n'utiliser que 50 % de la surface du tapis de sol.
Sinon, nuit au calme, malgré une route à forte circulation pas très loin.

Le deuxième bivouac est aussi repéré à la frontale, mais à pieds car la trotte viens juste de crever à l'arrière.
Je fixe à 7 minutes maxi de marche pour repérer une aire de bivouac.
Il y a une surface plane sous un arbre, séparée du canal par le chemin de halage, autour c'est un peu la décharge, mais ça reste acceptable.
Je retourne chercher la trotte, et je réussi à la pousser sur la roue avant sans avoir à tout décharger.
Quelques passages de myocastors (?), de viticulteurs en voiture, et une pompe d'arrosage automatique.

Pour le troisième bivouac, le repérage a été fait de jour, et le montage de la tente au crépuscule (avec deux testicules).A 2 Km de l'embranchement du canal de la Robine, où je ne me suis pas planté en suivant le "mauvais" chemin.La tente est installée sur des hautes herbes, sans escargots blancs dessus, histoire de ne pas les écraser, et comme il y a quelques rafales de vent, elle est haubanée sur la trotte.
L'emplacement n'est pas trop pourri, malgré une route à 150 m.
C'est la seule nuit qui fut fraiche et humide, m'obligeant à fermé mon duvet.
Nuit pas très réparatrice, à cause des travaux des champs de nuit avec leurs machines agricoles, entre 2 h et 5 h du mat'.

L'auberge de jeunesse à Sète a été réservée pour 2 nuits.J'ai 24 heures de retard sur mon planning.Deux possibilités s'offrent à moi,soit rejoindre le camping de Villeneuve-les-Béziers à 8 Km, par une voie verte, et payer 15 euros le forfait randonneur, puis repartir le lendemain vers 10 h, soit prendre le TER pour Sète et dormir à l'aj que j'ai déja réglée.
Je choisi la nuit en dur, avec cuisine, en plus je serais dans une grande ville.

Lorsque j'arrive aux écluses de Fontserannes, il est déjà tard, j'ai juste le temps de demander le numéro de téléphone de l'aj de Sète à l'office du tourisme avant qu'elle ne ferme.
Je téléphone pour prévenir d'une arrivée tardive, la fille placera les clés sous la poubelle.
Je fais une petite réparation de la crevaison avant,puis quelques photos bofs.

Le billet Béziers - Sète en TER coûte 9,30 euros, mais les deux automates n'arrêtent pas de beuguer et le contrôleur ne passera pas, donc zéro euro pour le trajet.

L'auberge est bien placée.Elle se trouve tout en haut d'une colline, avec une vue panoramique sur le port de la ville, qu'on appréciera d'autant plus que les rues en pente pour y arriver font 20 % de D+
J'ai essayé de manger le reste de viande des grison, qui avait (quand même) passé 6 jours à 35 °C dans le sac à dos, en la grillant dans une poelle.Sauf que la poelle était tellement crade, que lorsque ça commence à fumer ce n'est pas la viande, mais le graillon du récipient.J'ai eu envie de jeter la poelle directement dans la poubelle, mais je n'étais pas chez moi, alors je l'ai juste abandonnée sans la laver dans la cuisine.

Sinon, j'ai passé une exellente nuit .Ni froid, ni chaud, sans moustique, avec un peu d'air,en dormant torse nu avec des bouchons d'oreilles contre un ronfleur, dans cette piaule de 4 lits avec trois personnes dedans.
Comme les auberges de jeunesse en France, le rapport qualité/prix est élevé car j'ai raqué seulement 25 euros par nuit avec le petit déjeuner.
Le lendemain, il me faudra que 20 minutes pour rejoindre la gare, retourner à Béziers et finir la dernière étape pour revenir à l'auberge à près de minuit.

Génial ton récit. On s'y croirait.

6) Le climat et la météo.

CHAUD !!
34 à 35 °C et un soleil mordant m'ont fracassé dès le premier jour. ça aurait cependant pus être pire, parce qu'il y avait du vent, même s'il était chaud.Sans cette putain d'épidémie, j'aurais fais le canal du midi à une autre période, genre avril,mai ou juin.

Après une nuit inconfortable dans la couchette: tête coté voie ferrée (du aux mesures barrières) avec le rideau pas complètement fermé, j'ai pris le départ de la randonnée sans me changer.
Vêtu d'un pantalon en toile, d'un tee-shirt en coton et d'une chemisette, c'était le salaire de la sueur.J'ai beaucoup trop attendu pour passer en vêtements techniques. 


J'ai bien essayé, au cours du voyage, quelques siestes improvisées, mais rien de très concluant.A cause de la forte circulation sur le chemin de halage, mais aussi une fois, de peur de me prendre une branche sur le tête.

Le 4ème ou le 5ème jour, j'ai l'idée de mouiller mon tee-shirt et mon pantacourt , pour un effet clim'.En 20 minutes tout est sec.Alors je passe au stade ultime, tremper le tee-shirt sous l'eau et le re-mettre tout dégoulinant (c'est horrible!), là il faut 30 minutes pour être sec.Ce n'est peut être pas à conseiller sauf pour agrandir ses vêtements. Là c'était un produit Décathlon à 5 euros.

Mis à part les quelques gouttes de pluie la première nuit au camping, il n'y a eu aucune précipitation.

7)L'organisation de la randonnée.

Pour la planifier j'ai utiliser un guide vélo de 2008, en actualisant les informations avec internet.En 2008 la piste cyclable le long du Lido, entre Marseillan et Sète, n'était pas encore en service.
Sur une double page du guide, se trouve un tableau des distances le long du canal comportant le nom de l'écluse,du pont, du port, le PK (point kilométrique) depuis Toulouse, et les localités proches du canal avec leur distance.
Pour plus de visibilité, j'ai agrandi chaque demie-page au format A4, et ajouté quelques abréviations :
Av pour à visiter, à voir ; E pour eau; T pour toilettes; RG pour rive gauche; RV pour le contraire; -> pour un changement de rive; Autos pour une voie partagée; Autoroute pour une aire d'autoroute.
La feuille a été placée dans une chemise transparente -car j'ai oublié l'intercalaire- coincé par une lanière au dessus du duvet.