La journée s’annonce belle. Le soleil brille, il fait un peu frais,
mais on annonce 25°C pour la journée. Nous partons pour 40 Km de tout
terrain avec 800 m de dénivelé positif. Près d’un millier de VTTistes
sont présent sur les distances 25,40,55,70 et 80 Km. Thierry et moi
avons nos XH « préparées » par l’occasion. Position hautes, deux
portes bidons, une mini sacoche pour les outils sur le haut du cadre, la
pompe fixée sur un porte bidon. La machine est lourde et très haute. En
tout-terrain j’utilise rarement la position haute sauf pour seulement
les descentes. Mais ici je ne connais pas le parcours et dans le
doute…Mon problème de freinage que j’ai eu lors du Deval Nore est
réglé, j’ai des freins neuf. En attendant de passer à la
technologie disques, ça ira bien.
Nous démarrons par une côte sur la route qui va durer 30’ Je pars
trop vite, essaye de pousser trop longtemps, au bout d’un quart
d’heure j’ai le cœur à 1253 pulsations qui frappe fort, je sue à
gros bouillon, j’ai plus d’air dans les poumons, bref, je suis en
sur-chauffe, il est urgent de faire quelque-chose. Je m’hydrate et
repars rapidement en courant lentement à coté de la trot jusqu’au bout
de la côte. Par endroit je suis à la vitesse des cyclistes. Au bout
d’une demi-heure de cette mise en chauffe, nous entrons enfin sur
un chemin. Je peux commencer à pousser un peu, mais dieu que la machine
est haute ! Thierry lui aussi trouve que sa machine ressemble à un
escabeau sur roue. Chaque poussée nous fait énormément travailler la
cuisse d’appuie. Pour le moment, rien ne justifie cette position
haute. On se demande si on ne devrait pas baisser nos montures. Le
chemin continu de monter, monter, monter. Nous marchons plus que nous
poussons. Beurk. Nous arrivons au point haut de cette première partie en
50’ et c’est le ravitaillement. Un monde fou. (950 inscrits…). On
prend vite un coca et un truc à grignoter et repartons de plus belle. On
vient de doubler une grosse centaine de concurrents, hé, hé, hé. La
première descente s’avance. Enfin. Mais les pilotes devants nous
empêchent d’en profiter. Des enfants, des débutants qui descendent
de leurs vélos au moindre caillou (j’exagère à peine). Nous sommes
obligés de nous arrêter, laisser du mou devant nous pour finalement les
rattraper 2 minutes plus tard. Frustrant. De plus les descentes sont
courtes pas techniques et ça remonte de suite. Bou ou … Nous sommes
malheureux… Au bout d’une heure, nous sommes sur un plateau
magnifique. Arrêt photos. Le parcours est un peu vallonné, la forme
arrive. C’est bien çà. Il nous faut une heure pour être chaud et
entrer dans le rythme. Se succède alors courtes descentes faciles et
longues montées. Suffisamment pentues pour ne pas pouvoir pousser
(marche obligatoire) et larges pistes monotones. On s’y EM-MERDE !.
2h50. Les premières sensations de crampes font leurs apparitions.
Marrant, c’est exactement le même temps qu’à Millau. Thierry aussi
commence à avoir quelques sensations musculaires bizarres. Petit arrêt
gel anti-crampes et pommade magique et on repart en marchant
(puisqu’il y a une côte).
Deuxième ravitaillement à St Jean D’alcapiès. Beau petit village
aveyronnais avec de superbes fermes fortifiées. Nous sommes je le
rappelle au cœur du pays des Templiers. Et on remonte. Encore et encore.
Petites routes, grandes pistes, toujours aussi monotone. Reste le
paysage qui est superbe. On a au moins çà et on peut en profiter. On
arrive enfin au second point haut du parcours. 600m d’altitude. A
partir de maintenant il ne devrait y avoir que de la descente (enfin
…sur le papier ! parce qu’en réalité …). Mais pour chaque petite
descente de 30 secondes, on enchaîne une côte de 5 minutes. Bou, ou, ou
! Alors parfois, une longue piste se profile devant nous et durant 2 ou
trois longues minutes ont peut se lâcher. Leurs larg
eurs nous permettent
de doubler les débutants studieux et prudents qui descendent en freinant
à bloc. Nous, on est aussi à bloc mais sans les freins. Sachant qu’on
anticipe la côte qui suit, nous devons prendre un max de vitesse. Alors
c’est allongé sur la machine à fond sur le chemin. J’atteins les
47,7 Km/h au GPS ce qui établit mon record en tout-terrain.
Nous revenons au second ravitaillement. On en a marre, on ne s’arrête
pas, on veut rentrer au plus vite, on ne s’amuse pas, mais alors pas
du tout. 35 Km au compteur, 3h50 au chrono. Toujours pas de crampes (ça
n’est pas avec ce qu’on a poussé qu’on va se faire mal !) C’est
finit. Ben oui, parce que ce qui nous ramène au départ est une ancienne
voie de chemin de fer transformée en voie verte. Profil légèrement
descendant sur 5Km. Il suffit de se lancer à fond, et de laisser
glisser. On tiens un bon 25Km/h en poussant de temps en temps et encore…
Ca va durer un bon quart d’heure durant lequel on effectue des
relances à bloc en profitant de la pente dès qu’un VTTiste nous
double. On s’amuse à rester à son niveau voire le doubler, comme celui
qui nous lance « Et ça va vite comme engin ? » On a pas eu le temps de
lui répondre, et il ne nous a jamais rattrapé. Il a eu sa réponse non ?
On arrive à Saint Affrique avec 4h10 à la montre et 39,8 Km au
compteur/GPS. Le temps de roulage est de 3h30 et les arrêts sont de 40
minutes. On est même pas fatigué. Pas de crampes à l’horizon. On en
rajouterai bien une paire d’heures de plus à ce rythme. On reste un
peu sur notre faim. D’ailleurs, en parlant de faim, il n’y avait pas
de ravitaillement solide à la fin !!! Que des boissons. Un peu déçu.
Nous qui aimons quand on en bave, quand c’est technique, ben là
c’étais une gentille ballade pour les enfants. Roulant certes,
mais pour les vélos. Bref, c’était pas marrant.
On deviens peut-être un peu difficile….
JCB-IN-TROT-WE-TRUST (moi aussi dexter...)