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| 27/09 - Compte rendu Millau 2008 | |
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+4v8 Cigaloun Christian jeff THIERRY 8 participants | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Lun 13 Oct 2008, 11:53 | |
| Compte rendu des 100 km de Millau 2008 Introduction (à sauter si vous ne vous intéressez qu’a la course): Millau. Millau. Pour moi qui ne me suis vraiment mis à faire du sport qu’en m’engageant dans l’armée, Millau et ses cent bornes n’était qu’une légende. Une course que d’autre font, mais pas moi. Même en ayant le goût de l’effort et m’être forgé un mental cohérent lors de diverses rando, raids et courses d’orientation, Millau c’était pas pour moi. Et puis un jour, friand de machines roulantes qui sortent des sentier battus, cherchant des infos sur le monde du bent (vélo couché) et furetant sur « cycles zen », je découvre le kickbike. J’en commande un, sans savoir, parce que j’en veux un, parce que je n’ai jamais été raisonnable, parce que je suis un gamin de douze ans indépendant financièrement. Comme tout footbiker, je me crame au bout de trois bornes. Mais je persévère. Je patine plus intelligemment. Et puis je vais au boulot avec. Et puis je découvre France footbike. 2 gars vont participer à millau. Pour moi il est trop tôt. Mais la légende n’a jamais été aussi proche. Quelques jours plus tard, compte rendu. les deux gars, pourtant sportifs accomplit, en ont chié. Chapeau. Quelques mois passe, JC sonne le rassemblement. Cette année, la participation sera officielle. Occasion de reconnaissance pour ce sport qui a été pour moi une révélation. Je veux faire parti de la fête mais j’ai peur. J’attends. J’attends. Tant pis… j’y vais. Organisation. Voyage en train. Déchargement accidentel de mon kickbike à mulhouse par la sncf. Récupération à lyon. Arrivé à Millau accueillit par JC. Repérage du parcours à 01H00 du mat’. Arrivée chez mes hôtes qui vont m’adopter durant 3 jours. Je m’assomme presque en sortant des toilettes. Et puis au pieu. Le lendemain montage des machines que les gens vont essayer au parc de millau. Apéro. Déjeuné. (et oui, on continu l’entraînement) Après midi à faire tourner les trottinettes à convaincre les dubitatifs, à renseigner les autres. Plein de rencontres géniales. Je me sens bien mais encore étranger à cet environnement de « cent bornards ». Arrivée de thierry. Il est blessé et demain nous accompagnera à vélo. Papotages. Patinages. Pasta party privée à l’hôtel du nord. Salade, paupiette en sauce, pâtes au fromage, gâteau au chocolat, vin (entraînement, entraînement…). On rentre. Je prends conscience de ce que je m’apprête à faire, nuit approximative. Le lendemain. Debout avant que le réveil sonne. Préparation. Remplissage de gourde. Poudre magique. La pression monte. Il fait très frais mais la journée promets d’être belle (elle sera très chaude en effet). Arrivée à millau. On règle les derniers détails. Rencontre avec christian et sa douce. Mes trois compères sont super sympa. Rien que pour ça, j’ai bien fais de venir. Photos entre nous et avec la famillau. L’un d’eux saisi ma trottinette et la met au premier plan ; désormais, ma titine est célèbre ! Rassemblement. On s’avance. En tant qu’ « ouvreurs » on se place derrière la fanfare et devant la meute de quelques 1570 coureurs. Très impressionnant. Le cortège s’avance vers le vrai départ. Jc a son kickbike millénium racer, christian sa magnifique BCS, Thierry sera notre ange gardien à VTT. On papote avec les gendarmes. 10h00. Merde, ça y est, je fais les 100 km de millau… La course : Départ dans millau. Le but est de ne pas se cramer tout de suite. Difficile avec l’excitation du moment et les 1500 gars qui sont sur nos talons. Premier gag de la journée, le passage du train nous oblige à nous arrêter au passage à niveau. L’organisation est tendu. Si la meute est bloquée il faudra faire un nouveau départ. Heureusement les barrières se lèvent. On se grouille , les premiers coureurs sont déjà là. On sort de millau. Petite montée. L’alternance de légères montées et descentes très roulantes nous permet de nous chauffer, je me sens bien mais la pression est toujours là, j’espère que je vais assurer. Passage au premier ravito, pas d’arrêt. C’est la première fois que j’arrive dans les trois premier à un ravito en tant que concurrent. C’est assez déstabilisant. Cette sensation sera la même à tout les ravito (Je n’oserai presque pas me servir, mais plus la course avancera et moins j’aurai de scrupules surtout quand les crampes dirigerons ma course). On double le bus des accordéonistes (qui nous doublera plus tard et que l’on redoublera à chaque ravito) on passe dans la zone des suiveurs à vélo. Salutations et regards interloqués. Les bornes défilent. Montée du semi. Ça grimpe. On pousse. On double même des vélos mais on essaye de pas se pourrir. Descente pour récupérer. Tout le monde peut encor s’accroupir. Superbe courbes. Superbes paysages. Je kiffe. Christian et moi étant plus lourd nous sommes avantagé dans les descentes. JC râle quand on le double . Mon entraînement pâtes+lardons+crème fraîche fait des merveilles en descente :lol: . Montée juste avant « La Cresse » . on la marche. Je suis super bien. Trop bien ? faut croire. Au trentième kilomètre, un coup de poignard à l’arrière de la cuisse gauche. Je me demande se qui m’arrive. J’ai déjà fait des sorties de 40 bornes et plus sans crampes, qu’est ce qui ce passe ? la fatigue ? le stress ? si ça commence maintenant, ça promet… Je flippe. Il reste 70 km !! Thierry intervient. Il m’oblige à boire. Il me rassure. Me donne de la pommade et un cachet contre les crampes. Je repars en patinant « sur des œufs ». les crampes seront ma référence jusqu ‘à la fin. Objectifs : qu’elle ne se déclare plus. Je reprendrai confiance au fur et à mesure. Je mènerai ma propre allure, égoïste, en tête à tête avec moi-même. Voilà, il sera là l’exploit. Arrivée à Millau pour boucler le marathon. Il semble que le public ne soit pas au courant de notre présence (de même qu’à certain ravitos). Il semble surprit. Arrivée en trombe dans la salle des fêtes. Pipi. Ravito. Pommade. On repart. Allez, Millau commence maintenant. On roule 7 km et voilà la première « vraie » côte (celle où jc s’est cramé l’an dernier). On insiste pas, on marche. Je me sens super bien, les crampes se tiennent tranquille mais elle sont « sur le fil ». mes trois collègues ont leurs premières crampes, je me sens moi seul. A partir de là, grosses montées en marchant et descentes à donf’. Dorénavant, impossible pour moi de m’accroupir sur ma machine. Jc y arrive, j’ignore comment. Pause sous le viaduc, le premier coureur nous double !!!! on le rattrapera dans la descente (et il explosera ainsi que le second sur le retour de st affrique après 75 km, quand même… ). Longues montée de Tiergues. On monte à 6-7 km/h. Un cycliste traite nos machines d’instruments de tortures. Soit. Il mettra pied à terre quelques dizaines de mètres plus loin, les jambes en vrac et continuera péniblement, vidé. Nous, on se recharge. « c’est vous qui vous torturez » lui dit-je. JC en chie au niveau crampe. On papote avec Christian du cap des 70km. Tout comme le marathon à son « cap des 30 km », il parait qu’à 70 km le coureur « craque ». l’avantage c’est qu’à Millau le 70ème km est en descente et qu’on l’a passé à presque 60 km/h J. Je souris à cette idée et Je rattrape mes compères au ravito de st affrique. Allez, c’est maintenant ou jamais. On grimpe, on grimpe. Jc et christian, dans une forme olympique (tout les secrets de leur entraînement, bientôt en librairie :study: ) pousse dans la côte de tiergues. Moi je marche. Je les ai toujours en visuel et thierry s’assure que ça va. Le moral est bon. Je reste humble mais je sais que je finirai. En rampant s’il le faut . Enfin la descente où on commence à croiser le gros de la meute, donc prudence. On zig zag et les sonnettes fonctionnent à plein régime, mais tout va bien. On bouffe du km, ça commence à se préciser. On croise ceux qui ont essayé les trottinettes la veille. Sourires et coucous. Salut les gars et les filles. Vous êtes beaux. Chapeau. Côte du viaduc, la dernière ! je doublerai deux fois le même cycliste en marchant. Je retrouve la mega forme. JC papote avec des gars du forum « planete aveyron ». on marche on marche. Et d’un coup, avec mes grandes cannes je suis devant Christian et je réalise que pendant ce court instant je suis le premier des 100 km de Millau 2008 :lol: On s’attend sous le viaduc. On est crevé mais on à le sourire. Il reste 15 km. Bagatelle! (je rappel que c’est la distance que je fais pour aller au boulot et parfois je me plaints ! au bout de 85 bornes les références changent …) Descente à 75 km/h !!!! (limité à 70 !!) Un gendarme nous fais signe de « calmer les chevaux », mais avec le sourire. Derniers km à patiner, je fais gaffe au crampes. On s’attends au km 99 et puis… sprint ! chacun pour sa trogne ! Go! go! go! Arrivée dans le parc et sur l’estrade. Le commentateur est surpris. Il nous éconduit gentiment. On s’en fout, on a fini, on est content, on est ailleurs. Après course : La pression retombe, je suis une loque. Je suis exténué mais j’arrive pas à tenir en place. Je suis mort de faim mais j’arrive à rien avaler. Impossible de m’étirer, les crampes guettent. On range tout, heureux mais éteint. Christian et Thierry nous quittent. On rentre. Bières au centre d’entraînement (bar de l’hôtel du nord). Douches. Repas (l’appétit est revenu, je boufferai cheval). Dodo. Douleurs. Réveil à une heure du mat’. Je me lève, je bois, je marche un peu. Je me recouche. Nickel. Je dors bien. Débriefing avec JC : moins naze que l’an dernier. A aucun moment nous n’avons subit la course. 100 km de bonheur et de saines sensations. Contrat rempli (arrivée en 07h33 et premier coureur en 08h05 nous avons donc réellement ouvert la course). En deux mots : quel pied ! Promenade sur les hauteurs du Larzac. Jc me montre ces terrains de jeux. On se ballade, on va voir les chevaux, on se sent super bien, la vie est belle. Ouais, mec, ces deux gars que tu vois qui grimpent partout sur des rochers, ben hier ils ont fait les100km de Millau . Conclusion à l’attention des futurs participants: Millau à l’avantage de ses inconvénients. Oui, ça grimpe, mais ça descend aussi ! si vous êtes en forme et sportif régulier et que votre mental peut vous soutenir pendant huit heures, vous pouvez faire Millau. Moi, je viens de la rando à pied (parfois 8h de marche en montagne ou rando Mul sur plusieurs jours) et je me suis mis à la course à pied (genre 2x6km par semaine, donc que dalle) sur le tard. Je ne suis pas un athlète et pourtant je me suis éclater pendant 07h30. j’aimerai pouvoir vous dire que Millau c’est très très très dur, que nous sommes des demi dieux, et ainsi récolter de votre part lauriers et admiration… mais non. Millau pour un footbiker demande 50% de physique et 50% de courage. Quand j’avais des crampes, je pouvais m’étirer sur ma trottinette à 50 km/h ! les coureurs, eux ils en chiaient, point. Je ne suis pas sûr de tenir un 100km tout plat où je devrai patiner pendant 7h. il s’agit là de mon prochain objectif. Je crois que la meilleur solution pour aborder Millau est de le considérer par étapes. La phrase que je me répétais durant tout le parcours c’était « ce qui est prit est prit ». d’abords le marathon. Ça, c’est fait. Ensuite voir le viaduc. Tiergues. St affrique. Demi tour. Tiergues. Viaduc. Arrivée. Et voilà ! C’est pas grand-chose en fait :lol: ! L’avantage, c’est que maintenant un chrono est posé. Si un jour nous sommes autorisé en tant que catégorie et donc classé, des gars plus affûtés que nous et avec l’esprit compèt’ voudrons participer et exploserons les chronos (peut être toi qui lis ces lignes) et après… pourquoi ne pas rêvez à une reconnaissance nationale et à un représentant français au championnat d’Europe ? A l’année prochaine (vous n’avez aucune excuse ).
Dernière édition par Nico le waw le Mer 15 Oct 2008, 11:25, édité 1 fois |
| | | THIERRY Pousseur Supersonique
Trott : XH1,KOSTKA RACER,KOSTKA TOUR CROSS,GRAVITY M10,GRAVITY IRON COLS,MIBO MASTER...... Localisation : SAINT JUST HERAULT Date d'inscription : 10/01/2007
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Lun 13 Oct 2008, 14:45 | |
| Rien à ajouter Nico !! On si croirait et très beau compte rendu je vais en faire un copier coller et le mettre dans la rubrique récit
Bye et à plus | |
| | | jeff Grand Maître Trottineur
Trott : BCS, KOSTKA et Fabrications perso Localisation : Heyrieux 38 Date d'inscription : 30/11/2007
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Lun 13 Oct 2008, 18:09 | |
| Salut Ton récit est super , j'en ai des frissons dans le dos. Donc je continue l'entrainement et à bientot (à Millau peut être). | |
| | | Cigaloun Christian Pousseur Subsonique
Age : 68 Localisation : le puy Sainte Réparade (13) Date d'inscription : 11/06/2006
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Lun 13 Oct 2008, 20:13 | |
| c'est pas vrai je suis pas gros tout juste un peu enveloppé mais à peine, juste 10 kg de trop par rapport à mon poids de forme :lol!: :lol!: beau compte rendu, qui retrace parfaitement, enfin presque ce qui s'est passé. | |
| | | v8 Pousseur Poussif
Trott : kickbike cross G4 Localisation : Drôme sud Date d'inscription : 30/10/2007
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Lun 13 Oct 2008, 22:56 | |
| J’ai lu ton compte rendu tant attendu dans la rubrique récits ; Cela va peut-être faire des émules poussifs !!! Ton récit est une invite à passer à une étape supérieure pour les débutants comme moi. Reste à mettre quelques clichés attractifs dans la rubrique photos . @+v8 | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Lun 13 Oct 2008, 23:16 | |
| moi je suis gros. christian est juste... plus lourd que JC (qui est très léger) et surtout il a une BCS de la mort qui tue. (voilà, c'est ça que je voulais dire ) |
| | | Jean Chris Grand Maître Trottineur
Trott : XH Maison, Kickbike Racer Age : 61 Localisation : Nîmes (30) Date d'inscription : 25/07/2005
| Sujet: compte rend dû Jeu 30 Oct 2008, 21:11 | |
| Le « deal » était d’ouvrir la course et de rester en tête. Vu l’expérience de l’an dernier, c’était faisable, tout dépendait de notre état de fraîcheur après le marathon. La remontée de l’an dernier nous avait cassée. Cette année nous sommes en tête. A nous à gérer le machin. Nous devrons rester en tête coûte que coûte. L’inconnue étant mon état physique puisque je n’ai aucun entraînement. Comment est-il possible de faire plus de 7h d’endurances sans entraînement ? On va voir si le mental est si fort que çà. Nous partons donc en tête, Christian, Nicolas et moi accompagnés de Thierry notre assistance en vélo. Cet âne a voulu s’entraîner, il s’est blessé, bien fait pour lui. Le départ est en fanfare, si, si c’est vrai ! Le défilé traverse Millau doucement au son de la Fanfare municipale, suivit des Footbikes et derrière, la meute. Ligne de départ. Nous nous mettons une centaine de mètres devant et poum ! c’est parti. Léger faux plat descendant, nous partons à 18 km/h sans forcer, quand arrivant devant un passage à niveau, il se baisse en sonnant. Nous nous arrêtons en riant. Ils sont fort à l’organisation, négocier avec la SNCF pour avoir un second départ, c’est balèze non ? Une seule loco passe à fond, les barrières se rouvre, la meute est en train d’arriver, nous relançons et reprenons notre avance. Ouf ! La route est toute à nous, il fait beau, nous poussons tranquillement à 15-18 km/h. On discute, regarde le paysage, c’est une belle ballade plus qu’une course. Thierry fait le point régulièrement pour calculer notre avance. Nous maintenons 5 à 10 minutes suivant les zones. Le passage difficile du semi avec une énorme côte courte mais raide se fait en poussant, je me lance, passe Nico et Christian, je suis en pleine forme et pousse comme un fou jusqu’au sommet. Ouf. Petite récup en les attendant. En bas les premiers coureurs arrivent (on est sur une hauteur). Hop, on repart vers Millau par une route vallonnée. Grandes descentes, petites côtes, tout est « poussable ». Au jeu des côtes, je passe en tête puis me fais « pourrir » par Christian et Nico dans les descentes. La différence de poids est flagrante. Je suis dans la catégorie léger et je ne peux rien y faire. Ils me mettent, 10, 20, 30 mètres dans la vue très rapidement et grâce à l’inertie sont encore en position de recherche de vitesse sur le plat alors que moi j’ai déjà repris la poussée. Bou-ou que je suis triste. Christian prend même un bon 60 km/h dans ces portions ! Thierry a parfois du mal pour nous suivre à vélo. Il met du temps pour pouvoir revenir à notre niveau. Vers le trentième kilomètre, Nico subit sa première crampe. Il la gère doucement et en faisant gaffe, il repart tout doux. Elle n’évolue pas. Pour ma part, je suis super bien. Nous finissons le Marathon en 2h33’ en super forme. Pas de crampes en vue, pas très fatigué, la suite est de bonne augure. Vu mon entraînement des derniers mois, je ne comprends pas comment je suis dans cet état…. Christian est aux anges, lui qui en a chié la semaine précédente sur un semi, viens de boucler son premier marathon et qui plus est en forme ! Nous repartons vers Saint Affrique cette fois pour un aller-retour. Première côte, celle de Creisseil sous le Viaduc. On ne cherche pas à tenter quoi que ce soit et mettons pied à terre dès le début. 7% sur 1,2 km tout droit sous la chaleur (ça cogne aujourd’hui !). Mes premières crampes arrivent dans la côte. J’ai du mal à marcher. Je m’arrête un peu pour me réhydrater, prendre un gel, m’étirer et repart sans trop perdre de temps. Ce sera douloureux mais gérable jusqu’au sommet. Le chrono marque alors 3h. Cette fois c’est au tour de mes deux compères de m’attendre ils ont pu se reposer un peu. Le premier coureur passe alors devant nous. Hein ? Déjà ? On ravitaille et on repart sur la longue descente vers St Georges. 50/55 km/h pendant 10 minutes avec la route toute à nous, un grand moment. Je suis accroupis sur la planche et profite des sensations de vitesse au ras du sol. Très grisant. Nous remontons la route monotone vers St Rome (en très léger faux plat montant) à 15 km/h de moyenne tranquillement. Arrêt aux ravitaillements, plein de bananes et pain d’épices. J’essaye un régime préconisé par Christian. Au ravitaillement du Coca et pendant la course sur la bécane de l’eau pure. La côte de Tiergues. La célèbre et destructrice. Celle où la course bascule dans un sens comme dans l’autre (au retour). Nous mettons pied à terre et reprenons notre marche forcée. Mes crampes reviennent et re-belote je m’arrête, m’étire, bois, etc … je marche lentement, je n’arrive pas à maintenir un rythme de forçat, j’ai trop mal. Mes compères sont loin devant, ils disparaissent. Le premier coureur nous repasse. C’est quoi cet extra-terrestre ? J’ai toujours mes douleurs mais j’arrive à les gérer sans trop de problème. Une zone un peu moins pentue se profile après le virage en épingle. Je tente une poussée. Juste une pour voir. Pas de douleurs, j’avance plus vite. Une deuxième, toujours aucune réaction musculaire. Paradoxalement, j’ai moins mal en poussant qu’en marchant !! Je continu tout doucement à pousser et rattrape mes camarades petit à petit. J’arrive en même temps qu’eux au sommet. Mes crampes vont mieux. Chrono à 4h45’. Ouf. Ravitaillement et Gaz !! Plein pot vers St affrique pour 6 km de descente majestueuse. Pendant 10 grosses minutes nous allons descendre à 55/60 km/h au ras du sol (toujours accroupis pour moi). L’impression d’être sur une luge de vitesse, le sol qui défile sous les pieds à cette vitesse, la large route pour soi tout seul, les trajectoires sont choisit comme on veut, c’est sublime. Arrêt ravitaillement à St Affrique. On refait le plein de banane, pain d’épices, eau. Je hurle « J’en ai marre, je rentre à Millau !!» sous les éclats de rire de tout le monde. Un verre de Coca et ça repart. Nous reprenons la côte de Tiergues en marchant doucement. Les crampes sont là mais ne dégénères pas. Nous passons devant le panneau publicitaire ou l’an dernier avec Thierry nous sommes restés longtemps à nous étirer tellement nous avions mal. Là on passe tranquille. Un motard de la gendarmerie (ils sont trois dédiés à la course) reste un moment avec moi. Nous discutons Footbike et moto (en tant que BMiste, on a un sujet de discussion en commun). Thierry a du mal avec son vélo, lui aussi à des crampes. Plus habitué à monter cet engin bizarre (selle, pédales, beurk…) les muscles hurlent et se nouent. Christian et Nico sont devant et marchent bon train. Je suis à la traîne mais ça va. Le premier coureur nous repasse. Décidément, çà devient une habitude ! Je repère une portion ou la côte devient légèrement moins pentue et je tente une poussée. Ca tiens. Une deuxième, ça tiens toujours. Je remonte lentement vers mes camarades, les doubles et reviens vers le premier coureur. Je le passe, puis m’arrête pour me reposer les muscles, étirements, ravito. Il me repasse, je le repasse et finalement à ce petit jeu j’arrive au sommet en poussant tranquillement sans être totalement détruit à l’arrivée. Avec l’avance que j’ai sur Thierry, Nico et Christian, je me ravitaille (à la bière !), m’éponge (il fait toujours très chaud) et me remet en forme pour la suite. L’an dernier j’ai monté cette côte en 1h10 dans un état lamentable, cette année 45’ en meilleur état. La troupe réunit et requinquée, nous repartons. Dans nos têtes la course est terminée. C’était la vraie grosse dernière difficulté. La dernière côte sous le viaduc pourra être marchée s’il le faut, mais vu notre temps et notre état, rien ne peut nous arriver (sauf incident technique). Lors de la descente, nous croisons la meute des coureurs avec le meneur d’allure des 10h. Nous rattrapons le premier coureur qui … marche. Aïe, qu’est ce qu’il se passe ? Les kilomètres monotones en faux plat descendant cette fois ci se déroulent à 18km/h de moyenne tout doux. Nous sommes avec des cyclistes, nous accélérons par moment pour nous amuser, c’est paisible et on avance fort ! D’après nos calculs, le premier coureur ne peut plus nous rattraper, même si on marche toute la dernière côte. Nous apprenons d’ailleurs qu’il vient de craquer. Trop de crampes. C’est le second qui était 20’ derrière lui qui passe en tête. Nous sommes tranquille. Dans nos têtes c’est déjà pari gagné. La dernière cote de Creissels pointe son nez. Il fait toujours très chaud. Pied à terre, je la marche jusqu’au bout, les crampes sont toujours là se déclenchant plus ou moins. J’en profite pour passer quelques coups de fil pendant ma marche. Le chrono est à 6h35’ pendant la montée. Mes compères sont devant et m’attendent au sommet. Ravitaillement, pipi et prêt pour la tentative de record de vitesse. Nous sommes devant la route à 7%, droite, dégagée, il n’y a plus qu’à se laisser glisser. Christian prend immédiatement la tête, suivi de Nico et de moi. Thierry ne pourra pas nous suivre avec son VTT. Nous serons trop rapide …. Accroupis sur la planche, en équilibre sur la pointe des pieds, recroquevillé sur moi-même, je coince le cadre avec mes genoux pour plus de stabilité. Nico ne peux pas se mettre dans cette position (trop grand l’animal). Il opte pour la position plongeante avec le torse sur le guidon, mais pas trop quand même. Résultat, ma position aérodynamique compense ma différence de poids avec lui. Accentué par sa position pas très aérodynamique. Je suis donc dans roue pendant toute la descente. Je me décale légèrement de coté chaque fois qu’il bouge, me remet dans sa roue pour chercher l’aspiration. Imaginez la scène : Deux Footbikes à plus de 70 km/h à deux mètres de distance l’un de l’autre, le second cherchant à doubler le premier. C’est très très chaud….. Autant vous dite que coté sensations, c’est carrément de la F1 !! Nous passons devant un panneau de limitation de vitesse à 70 (ou sont les radars ?) et en bas de la côte un gendarme nous fait des grands signes pour nous signifier de ralentir, nous arrivons trop vite !! Ha, ha, ha !! Grand pied !! En bas on dégaine les GPS des sacs. Christian pointe un 75 km/h, quand à moi, 72,4. Record battu !! Et en excès de vitesse (panneau 70) qui plus est, mais que fais la police ? Après cet exploit, nous rentrons tranquillement vers Millau. Regroupement au kilomètre 99 et nous finissons le dernier kilomètre de front. L’an dernier je souffrai le martyr à cet endroit. Là, impeccable. Nous passons la ligne d’arrivée en 7h33’ tous les trois ensemble. Pari gagné !!
Le GPS annonce un temps de roulage 6h56, temps d’arrêts 45’. Moyenne globale 13,6 km ; maxi atteint 72,4 km/h (record perso) distance 101 km, dénivelé cumulé positif 900m.
JC-72Km/h | |
| | | DEXTER WARD Trottineur Survivor
Age : 55 Localisation : Saint Didier sous Riverie Date d'inscription : 15/09/2008
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Ven 31 Oct 2008, 07:54 | |
| Bon, bin la, je comptais faire Millau à pied en 2009 mais je crois que ce sera en trotinette. Tu m'as vraiment mais vraiment donné envie. | |
| | | mathias Maître Pousseur
Trott : Footbike track Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 14/10/2008
| | | | Michel Rang: Administrateur
Date d'inscription : 21/07/2005
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Ven 31 Oct 2008, 11:33 | |
| C'est vrai que ça donne envie !
Je pose plus qu'une option pour Millau 2009, même chose pour mon pote Tof.
Michel Le meilleur ami de J-C. :lol: | |
| | | DEXTER WARD Trottineur Survivor
Age : 55 Localisation : Saint Didier sous Riverie Date d'inscription : 15/09/2008
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Ven 31 Oct 2008, 13:28 | |
| D'accord option ferme pour ma part.:mrgreen: Tout retrait sera considéré comme désertion et passible d'un passage en cours martiale puis par les armes. par contre, faut que je me trouve un 100 bornes pedestre pour fin Août début Sept. | |
| | | mathias Maître Pousseur
Trott : Footbike track Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 14/10/2008
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Ven 31 Oct 2008, 14:28 | |
| Il y a de sacrés athlètes chez les footbikers... 100 bornes à pieds, cela me semble vraiment incroyable. Hola, moi si j'étais nouveau papa comme certains sur le site, je ne sais pas si me risquerais a m'engager de la sorte... |
| | | mathias Maître Pousseur
Trott : Footbike track Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 14/10/2008
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Ven 31 Oct 2008, 14:31 | |
| tu comptes de rendre la bas en voiture ou en transport ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Ven 31 Oct 2008, 14:34 | |
| quand je pense qu'hier j'ai roulé à 52 kmh et que déja je faisais dans mon froc eux ils sont montés à plus de 70... |
| | | mathias Maître Pousseur
Trott : Footbike track Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 14/10/2008
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Ven 31 Oct 2008, 14:39 | |
| - iconoclaste a écrit:
- tu comptes de rendre la bas en voiture ou en transport ?
c'est un peu loin pour dire ça dépend du nombre de coureurs/supporters :cool-blue: | |
| | | mathias Maître Pousseur
Trott : Footbike track Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 14/10/2008
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Ven 31 Oct 2008, 14:40 | |
| - iconoclaste a écrit:
- quand je pense qu'hier j'ai roulé à 52 kmh et que déja je faisais dans mon froc eux ils sont montés à plus de 70...
52 ! ou ça ? ça m'interesse ta descente (faudra que j'essaye celle de chenevière :twisted: ) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Ven 31 Oct 2008, 15:59 | |
| c'était en seine et marne , mais je ne sais pas vraiment le nom du bled entre Torcy, Noisiel, Lognes et Champs sur marne. c'est un des 4.
A Thorigny, il y en a de sacrées aussi, mais j'ys suis allé doucement, car elles sont étroites, la route est mouillée, et je ne freine pas sur la roue avant dans la mesure du possible. |
| | | Cigaloun Christian Pousseur Subsonique
Age : 68 Localisation : le puy Sainte Réparade (13) Date d'inscription : 11/06/2006
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Ven 31 Oct 2008, 16:21 | |
| le monde est petit j'ai un de mes beaux frères qui habite Noisiel :lol: | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Sam 01 Nov 2008, 10:55 | |
| Alors, il faut l'initier au footbike... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 Mer 12 Nov 2008, 15:51 | |
| En tout cas DEXTER WARD, il faut lui interdire de participer aux 100 bornes de Millau... vu les perfs qui sont siennes, tant a footbike qu'en course à pied, il serait capable de faire moins de 5 heures. |
| | | mathias Maître Pousseur
Trott : Footbike track Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 14/10/2008
| | | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: 27/09 - Compte rendu Millau 2008 | |
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| | | | 27/09 - Compte rendu Millau 2008 | |
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